Arrivée de Garzim

Gildwen ayant nettoyé les écuries qui commencent à être grandement pleines, pousse une brouette de crottins jusqu’au potager. Il entend alors un homme à la porte du domaine. Il laisse les odorantes affaires au milieu de la cour et se dirige, non sans amener avec lui un parfum envoutant vers le visiteur.

Qui c’est celui la encore, il a l’air d’un loqueteux comme je l’étais songe-t-il

Le breton toise le nouveau venu.

Té ki toi ? Te veu koi ? La bell’dam o l’comt ? Dis y moi

Gildwen se demande si l’homme est sérieux où s’il se moque de lui. Il est tiraillé entre le désir de l’annoncer et celui de l’envoyer paitre. L’allure du visiteur ne l’encline pas du tout à la confiance, surtout qu’il ne comprend qu’un mot sur trois vu l’accent prononcé du gars.

Il vient d’où le bougre, il parle tellement vite que je ne suis pas tout, en plus il bouge les mains comme l’empoudré qu’on a vu prés de la Charente avec Jehanne. Il ya quand même de drôles de personnage qui viennent a Villeneuve.
Mais bon, la belle Florie sait ce qu’elle fait, le comte c’est moins certain mais je n’ai pas envie de l’irriter, je le connais.
Je luis dis de rentrer ou pas ? J’appelle Antheme et on le chasse ? Il n’a même pas d’armes, il est inconscient avec tous les brigands sur les routes.
Mais il a une bonne tête le garçon, en plus si c’est un invité je risque de me faire enguirlander par tout le monde, et vu que je n’ai pas envie de repartir…..songe-t-il

Gildwen regarde le nouvel arrivant en souriant.

Vi, entres, donne moi cheval, moi habitude cheval.
Dame Florie pa loin, moi dire elle, toi la.
Moi Gildwen é toi ?
Pour dire dame.

Garzim réprima un petit sourire tant l'expression de l'homme reflétait une intense reflexion et, vraissemblablement un petit dilemme ^^.
Quand celui-ci reprit la parole, Garzim eut quelques difficultés de compréhension... Visiblement, celui qui se faisait appelé Gildwen le prenait pour un attardé et avait encore restreint son langage pour s'adresser à lui. Décidement pensa Garzim, c'est un rôle que je devrais songer à developper !

Comme tu voudras Gildwen, je te confie ma monture... Il tend les rênes à l'autre, qui ne le quitte pas des yeux.
Tu pourras annoncer Spongifaera à Dame Florie, j'attendrais ici. Garzim sourit en voyant Gildwen s'éloigner, peu de chance qu'il ne croit pas qu'il s'agit bien là de son nom...

Intrigué par le sourire de son interlocuteur, Garzim lui emboîte pourtant le pas en direction de la demeure proprement dîte des maîtres des lieux.

Bah, il s'occupera sans doute de mon cheval plus tard...

tiens, j'ai un caillou dans la botte gauche...